"Phèdre traine après elle une immense postérité d'êtres qui savent ne pouvoir rien attendre ni espérer, exilés de tout amour, sur une terre déserte, sous un ciel d'airain. Nous retrouvons à chaque tournant de notre route , sa figure morte, ses lèvres sèches, ses yeux brulés qui demandent grâce.
Tristes corps perdus de honte et dont le seul crime est d'être au monde".François Mauriac. La vie de Jean Racine. Plon 1928 Phèdre est la grande prêtresse de ces désespérés, de cette cohorte que décrit Mauriac, à jamais dans ces "obscures forêts", dans ce monde des morts avec lequel elle communique en permanence, qu'elle appelle, qu'elle invoque comme une chamane, qu'elle espère. > Le rituel de Phèdre est une messe des morts janséniste, il se célèbre en présence des âmes de tous ces damnés au feu éternel que la grâce divine n'a pas touchés, les victimes de la prédestination.
Cette communauté des damnés, c'est le choeur qui autour de la prêtresse, chante une des plus belles messes des morts du XVIIe siècle, le Requiem de Jean Gilles.
La mise en scène ira jusqu'à l'épure, le symbolisme des objets dont s'empare la comédienne pour entrer dans le jeu, la transe des personnages qu'elle incarne tour à tour.
La représentation accentuera le caractère sacré du langage de Racine, son pouvoir envoûtant, allant même parfois jusqu'à la répétition et au rythme incantatoire.
Cie Dominique Houdart-Jeanne Heuclin
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Le spectacle est joué par Jeanne Heuclin, seule actrice en scène, entourée par une chorale et un orchestre de la Ville qui accueille le spectacle. Ils interprètent un Requiem du XVIIe siècle.
"L'oeuvre se réduit dans le souvenir à un monologue et passe en moi de l'état dramatique initial à l'état lyrique" Paul Valery "Prélude" dans "Phèdre" 1942.