La notion de « service public », qui fut à l’origine des grandes actions culturelles en France depuis la Libération, est amplement abandonnée, détournée, et la décentralisation ne fait qu’accentuer ce phénomène.
La municipalisation de la culture est la perversion de ce qui fut le grand souffle des années Jeanne Laurent et André Malraux, il n’y a plus d’impulsion, de régulation, de vision, la politique culturelle a été remplacée par un pouvoir culturel, aux mains de « préfets », instituant un rapport de dépendance et de clientélisme qui aboutit à anesthésier le monde artistique.
Depuis les dernières élections présidentielles, cette évolution ne peut que s’accentuer, et les artistes, comédiens, danseurs, musiciens, compagnies, au risque de disparaître, doivent réagir sans rien attendre d’un Etat qui ne propose plus rien, qui n’impulse plus de grand dessein, qui confond politique et pouvoir. Ce n’est qu’en remettant la relation avec le public au centre d’une réinvention d’une politique culturelle que l’art vivant renaîtra de son asphyxie mortelle.
La renaissance ne viendra pas d’un replâtrage, mais de l’invention d’une sorte de « démocratie culturelle directe ».
Ceci exige tout d’abord que la profession s’organise solidairement et trouve en face d’elle des partenaires non institutionnels : il serait souhaitable, indispensable même, de créer un ONG de la culture, composés d’hommes et de femmes conscients de l’enjeu. Hélas, les syndicats ne sont pas, ou plus exactement ne sont plus, des interlocuteurs concernés.
Ils le furent. Leurs préoccupations culturelles sont trop souvent limitées à la simple consommation.
Il serait donc judicieux de susciter un mouvement national, une fédération d’associations, qui pourrait être le partenaire pour
la refondation d’une véritable politique culturelle.
À l’exemple des ONG, il est souhaitable que la culture soit citoyenne, indépendante.
Elle doit sortir de l’art officiel, du clientélisme, de l’effet de mode, et retrouver le sens du mot populaire, loin des
pressions, des intrigues et des compromissions qu’entraîne inéluctablement le pouvoir.
Stage Padox pour les élèves de l'Ecole du Théâtre du Chêne Noir à Avignon, les 1er et 2 avril, sorties dans les rues d'Avignon les 12, 13 et 16 avril.
Nous pouvons accueillir quelques stagiaires ne faisant pas partie de l'Ecole.
Cie Dominique Houdart-Jeanne Heuclin
12 RUE VAUVENARGUES
75018 PARIS
Tel 01 42 81 09 28
GSM 06 11 87 62 77
Siret: 353 180 813 00035
APE 923 A
Licence cat 3 n 15816
La Compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture, DRAC Ile de France.
Tous droits réservés. Copyright 2003-2004 Compagnie-houdart-heuclin.fr
Ce site est prévu pour Mozilla et IE 5.x en 1024x768.
Lire la gazette du mois de :
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014